jeudi 23 juillet 2015

Les différences phonologiques

Ces dernières sont liées à plusieurs aspects de la phonétique. Lorsque des personnes écoutent le discours de Français et de Québécois à l'intérieur d'une même conversation, le contraste est évident. Ces différences sont expliquées et documentées dans plusieurs articles. Voici où elles se trouvent dans le discours. Elles concernent entre autres les consonnes, les voyelles, l'hiatus (Rencontre de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes – exemple « chaos », « si on »), la liaison et certains éléments prosodiques.

L'ajout du s et du z suite aux sons t et d
Dans le cas des consonnes, une différence notable est liée à l'ajout du s ou du z suite aux sons sons t et d. Ainsi, « parti » devient presque « partsi » et « vendredi », « vendredzi ». De plus, lorsque vous écoutez des Québécois parler, vous vous rendrez compte que la deuxième consonne dans certains groupes où deux lettres de ce type se succèdent disparaît. Des exemples notables sont « table » où la consonne l devient muette et « artiste » où le t est simplement absent de la prononciation contrairement à la France.

Les contrastes demeurés au Québec
Dans plusieurs secteurs de la France, certaines différences entres des groupes-voyelles ont simplement disparus de l'usage. Par exemple, la différence entre « brun » et « brin ». Ou bien, elles ont une valeur phonétique différente qui apparaît quand on compare les prononciations en français de France et en français du Québec d'un mot comme « dans », prononcé en France comme un « da » nasalisé, et au Québec comme un « dé » nasalisé.

Transformation des voyelles longues en diphtongues
Les voyelles longues du type de celles que l'on trouve orthographiées avec un accent circonflexe se sont transformées en diphtongues (voyelle unique dont le timbre se modifie en cours d'émission, à l'intérieur d'une même syllabe. Par exemple, en français, il y a une diphtongue dans le son « oi » (il est prononcé « wa »), comme dans « pâte » ou « tête » prononcés respectivement « paoute » et « téïte ». En ce qui concerne l'hiatus, le québécois semble favoriser tantôt sa présence, comme dans « il a » qui devient « i a », tantôt son absence, comme dans la phrase « Ça l'a une histoire » (« Ça a une histoire » en français dit international) où l'introduction de la consonne constitue une liaison, exactement comme quand on choisit « si l'on » à la place de « si on ».


La prochaine fois que vous écoutez des amis de différentes origines, portez attention à ces détails. Par exemple, si vous venez d'arriver au Québec et que vous pensez : « Merde! Je ne comprends rien de ce que les gens disent. Mon prof ne parlait pas comme de cette manière à Bogota, La Paz ou à Mexico »... C'est qu'il était de la France. Même après plusieurs années ici, je connais des Français qui ne peuvent simplement pas reproduire l'accent... C'est la beauté de l'évolution des langues!

1 commentaire:

  1. En ce qui concerne les consonnes muettes comme dans "artisss" et "tab", il convient de dire que cette façon de prononcer n'est pas commune à l'ensemble de la population québécoise, et qu'elle est généralement associée à des niveaux d'éducation plus bas...

    RépondreSupprimer