vendredi 28 mars 2014

Écoeurantite aigue de l'hiver!


Par chance, je vis sous le soleil du Mexique pour le moment! Cependant, je me souviens des longs hivers du Québec et de cette sensation que plusieurs ont à la fin du mois de mars: L'hiver va-t-il finir un jour? Je n'en peux plus de ces journées froides! Je veux du soleil! Il est vrai que le mois de mars, spécialement ses deux dernières semaines, est long! Bien que la venue du printemps laisse présager des journées plus chaudes, elles se font souvent attendre... Voici deux expressions qui accompagnent la venue du printemps... Il ne faut pas désespérer le soleil s'en vient... un jour peut-être!

1-- En avril, ne te découvres pas d'un fil, car en mai tu seras bien grippé!
Spécialement vrai au Québec, la morale de l'expression se fait sentir tous les ans au cours des premières journées un peu plus chaudes d'avril où plusieurs sortes les t-shirts en raison de la sensation de chaleur après un long hiver froid. Souvent, ces températures variant entre dix et quinze degrés celsius sont davantage une illusion, et il faut faire attention pour ne pas trop se déshabiller afin de ne pas être malade ensuite!

2-- Une hirondelle ne fait pas le printemps!
D'origine européenne, cette expression est souvent utilisée chez nous. C'est davantage un proverbe qui s'applique à tous les aspects de la vie. Comme la vue d'une hirondelle au printemps ne veut pas dire que le printemps est bien arrivé, l'expression signifie que d'un élément, nous ne pouvons pas tirer des conclusions. Appliquer à notre hiver bien froid, une journée plus chaude, n'indique pas l'arrivée du printemps! Attention aux grippes!


mardi 25 mars 2014

Différences phonétiques : la voyelle " i "


Dans la lignée des différences phonétiques, les changements dans la prononciation des voyelles sont spécialement caractéristiques de notre Belle province. Après avoir couvert la voyelle " e " et ses dérivés lors de mon dernier texte, je parlerai cette semaine de la voyelle " i " qui possède différentes transformations intéressantes. Les particularités phonétiques liées à cette voyelle sont plus prononcées dans les régions du Québec qu'à Montréal. Mais, si vous écoutez deux Montréalais d'origine québécoise, vous distinguerez quelques-uns de ces changements.

1- Remplacement du son "é" par le son " i ".
Exemple :
lécher ----> licher

2- Remplacement du son " i " par le son " y ", très fréquent lorsqu'il est précédé par un "d" et suivi d'une voyelle.
Exemple :
diable ----> yâble
Bon dieu ----> Bon'yeu

3- Remplacement du " ay " par le son " i ".
Exemple :
Balayer ----> balier
Crayon ----> crion
Enrayer ----> enrier

Ces changements peuvent être plus ou moins prononcés. En général, ils se remarquent davantage lorsque les gens parlent dans un niveau de langue très informel.

Texte écrit:
Quel diable l'a piqué bon Dieu! Il est en train de lécher le sol que j'étais en train de balayer il y a quelques minutes à peine. Envoie-lui ton crayon sur la tête pour qu'il se réveille.

Texte phonétique:
Quel yâble l'a piqué bon'yeu! Y'é en train d'licher l'sol qu'j'tais en train d'balier y'a quelques minutes à peine. Envoie-lui ton crion sur la tête pour qu'il s'réveille.

vendredi 21 mars 2014

Différences phonétiques : la voyelle "e" et ses dérivés "é" et "è"


Dans mon dernier billet, je vous ai parlé de certaines particularités de la phonétique québécoise. Il en existe plusieurs autres. Aujourd'hui, je vais m'attardez plus spécifiquement aux changements de prononciation de certaines consonnes dans certaines situations.

Je me souviens de mes oncles et de mes tantes dans les soirées de famille parlant avec mes parents et mes grands-parents. Il serait très difficile pour des étrangers, incluant les Français, de saisir tous les mots utilisés ou de suivre une conversation parfois en raison de la transformation phonétique de certaines lettres dans la langue orale populaire.

Lorsque nous sommes entre amis, on se retrouve dans un niveau de langue plus bas, moins formel, où les mauvaises habitudes prennent vite le dessus! Voici quelques transformations phonétiques en lien avec la voyelle e et ses dérivés accentués (é, è) au Québec.

1- Remplacement du "e" par un "a" lorsqu'il est suivi par un r, ou dans une première syllabe. Très fréquent!
Exemples communs : 
merde ----> marde
perdre ----> pardre
énerver ----> énarver
chercher ----> charcher
verte ----> varte
essayer ----> asseyer

2- Remplacement du "i" par un "é" en début de mot. Spécialement lorsqu'ils sont précédés d'un m ou d'un b.
Exemples communs :
bicycle ----> bécycle
bicyclette ----> bécyclette
bibitte ----> bébitte
midi ----> médi
bigoudi ----> bégoudi

3- Remplacement du son "è" par le son "é". Extrèmement fréquent!
Exemple communs
Mais ----> mé
Tu sais ----> T'sé
C'est ----> Cé
Les ----> lé
Mes ----> mé (ce cas s'applique à tous les possessifs) 

Voici un court texte pour illustrer ces changements phonétiques particulièrement présents dans la langue populaire!
Texte écrit de manière qu'il devrait être prononcé:
« Mes parents ont acheté une bicyclette verte. Je l'ai essayée à midi, mais j'ai trouvé qu'elle ne valait pas de la merde. J'ai trouvé plusieurs bibittes. », a dit Pierre. « Tu sais, tes parents vont être très énervés de ta réaction. », a commenté son ami Luc.

Texte écrit tel qu'il est prononcé:
« Mé parents ont ach'té une bécyclette varte. J'l'ai assayée à médi, mé j'ai trouvé qu'elle valait pas d'la marde. J'ai trouvé plusieurs bébittes. », a dit Pierre. « T'sé, té parents vont être très énarvés de ta réaction », a commenté son ami Luc.

mardi 18 mars 2014

Les différences phonétiques: dire la même chose différemment!


Si nous rassemblons un Français, un Québécois, et un Belge dans une salle, que nous leur demandons de dire une phrase précise, les trois vont prononcer les mêmes mots de manière différente. Ces particularités régionales au niveau de la phonétique sont intéressantes et peuvent parfois provoquer certaines confusions.

Je peux facilement reconnaître certaines tendances qui caractérisent le Québec au niveau phonétique. Pour ceux qui se préparent à y vivre, ou pour ceux qui viennent de s'y établir, j'espère que cela vous servira à comprendre davantage deux Québécois!

Ces règles sont purement phonétiques et non rien à voir avec la grammaire!
Règle 1 -- Disparition de la voyelle u dans le pronom tu.
Par exemple: 
Tu es parti ------> té parti 
Tu sais ------> tsé. 

Règle 2 -- Diminution des pronoms il et elle
Réduction du pronom « il » en « y »:
Il ne peut pas venir ------> Y peut pas v'nir; 
Il est malade ------> y'é malade
Il n'a pas le temps ------> y'a pas l'temps.
Ils ont pas le temps ------> y'ont pas le temps 
Réduction de « elle » en «a» :
Elle perd son temps ------> A perd son temps.
Elle a  ------> un a allongé: Elle a pas le temps ------> aa pas l'temps.
* Attention elles au pluriel ne se réduit pas.

Règle 3 -- Omission de la prononciation des " e " à l'intérieur des mots
Je te l'avais dit -----> J't'l'avais dit.

Règle 4 -- Disparition de la première négation
Il ne peut pas venir -----> Y peut pas v'nir
Il n'a pas le temps -----> Y'a pas l'temps

Petit exemple de ces règles en application:
As-tu vu le gars de l'autre côté d'la rue? Y'a l'air un peu fou avec sa ch'mise. T'as vu sa blonde? A l'air encore plus folle! Y'auraient voulu avoir l'air encore plus fou, pis y pourrait pas. C't'un vrai énergumène c'gars-là.

vendredi 14 mars 2014

Des expressions utilisées en campagne électorale


Toutes les cultures possèdent des expressions populaires qui marquent le fait de changer d'opinion sur un sujet ou d'adopter un nouveau point de vue à propos d'une idée. Les Québécois ne font pas exception et comme notre beau pays se dirige vers une autre élection, il est fort à parier que certaines d'entre elles, parfois très colorées, seront utilisées pour souligner le changement de point de vue des partis politiques et de leurs représentants. Dans ce court texte, j'ai utilisé quelques-unes de ces expressions. Les explications suivent, bonne lecture!

Débat fictif -- ce texte est une pure création et ne reflète aucunement les opinions mentionnées.

M. Couillard : " Mme Marois, pouvez-vous expliquer aux Québécois pourquoi avez-vous changé votre fusil d'épaule quant à l'exploration pétrolière dans le Saint-Laurent?

" M. Couillard, je n'ai pas changé mon fusil d'épaule. Je clarifie simplement mon opinion. Il y a une nuance M. Couillard. ", a répondu Mme Marois du tac-au-tac.

Sans attendre, M. Legault est entré dans le débat. " Mme Marois, vous êtes en train de mentir aux Québécois. Vous avez changé votre capot de bord sur le sujet des redevances minières." 

En tournant sur un dix cennes, Mme Marois a répondu : " En raison de la mauvaise situation économique laissée par les Libéraux, nous avons cherché différentes solutions pour atteindre l'équilibre budgétaire."

Sol Zanetti, chef d'Option nationale, a également attaqué Mme Marois : " Branchez-vous Mme Marois, ferez-vous oui ou non un référendum sur la souveraineté du Québec? Ça branle dans le manche votre position sur ce point. Devant des souverainistes vous dites oui, devant des fédéralistes vous dites non. "

Sans donner la chance à Mme Marois de répondre, Françoise David a ajouté : " Je suis d'accord avec vous M. Zanetti. Ça prend pas la tête à Papineau pour comprendre que de changer les Libéraux pour le Parti Québécois, c'est changer quatre trente sous pour une piastre! Il vont chiâler un sur l'autre pendant un autre quatre ans. " 

Pour terminer, Mme Marois a dit qu'elle voulait un référendum quand le temps serait venu et qu'il fallait pas être une lumière pour comprendre que le plus tôt serait le mieux!

Expressions Significations
Changer son fusil d'épaule Changer de point de vue, changer d'opinion
Du tac-au-tac Répondre sans attendre, répondre immédiatement après
Changer son capot de bord Changer d'opinion, changer de point de vue
Tourner sur un dix cennes Tourner de manière serrée, réussir à sortir d'une situation problématique rapidement
Se brancher Choisir son point de vue de manière claire
Ça branle dans le manche Ce n'est pas très claire, ce n'est pas solide
Ça prend pas la tête à Papineau Pas besoin d'être très intelligent
Changer quatre trente sous pour une piastres Du pareil au même
Chiâler Se plaindre
Être une lumière Être intelligent

mardi 11 mars 2014

C'est l'heure du vote -- première partie!


Avec le déclenchement des élections, je me suis dis qu'il pourrait être utile pour certains d'entre vous de bien comprendre le système électoral en place au Québec. D'abord, nous vivons dans une monarchie démocratique que nous soyons en accord avec le principe ou non. Les élections nous permettent de choisir non pas le premier ministre, mais plutôt le représentant de notre circonscription à Québec.

Ainsi, lors des élections générales le 7 avril prochain, les personnes, contrairement à ce que plusieurs croient, ne choisiront pas directement si ce sera Pauline Marois (Parti Québécois), Philippe Couillard (Parti libéral du Québec), François Legault (Coallition Avenir-Québec) ou Françoise David (Québec Solidaire) qui dirigera la province. Plutôt, elles choisiront quel candidat représentera leur circonscription électorale et le chef du parti avec le plus de représentants deviendra la ou le premier ministre.

Ce système peut provoquer parfois des problèmes pour les électeurs. Il m'est arrivé de vouloir voter pour un premier ministre et de ne pas vouloir voter pour son représentant dans ma ville. Que faire? C'est le grand problème du système démocratique canadien. Ainsi, lors des dernières élections auxquelles j'ai participées, j'ai choisi d'annuler mon vote afin de ne pas supporter un incompétent (le candidat du parti que je soutenais était tout sauf le reflet de mes valeurs) et de ne pas supporter un parti avec des idées auxquelles je ne crois pas. Par conséquent, j'ai décidé de voter pour aucun candidat. J'étais face à un grand dilemne.


Un fait intéressant à savoir pour le jour du scrutin si vous travaillez. Le jour du vote, votre employeur doit vous libérer pendant quatre heures de manière continue pour vous permettre d'exprimer votre voix!

Voici la signification de mots que vous risquez d'entendre au cours des 30 prochains jours:
Assemblée nationale : Endroit où siègent tous les députés, tant du parti au pouvoir que de l’opposition. On y adopte les lois (pouvoir législatif).
Avis d’inscription : Avis que l’électeur reçoit au début de la période électorale et qui lui permet de vérifier l’inscription de son nom sur la liste électorale.
Bulletin de vote : Feuillet sur lequel sont inscrits les noms des candidats et sur lequel l’électeur indique son choix en secret.
Candidat : Personne qui tente de se faire élire dans une circonscription; cette personne peut se présenter en tant que membre d’un parti politique ou comme candidat indépendant.
Carte de rappel : Carte que l’électeur reçoit quelques jours avant le jour du vote pour lui rappeler la date de l’élection et l’endroit où aller voter. Cette carte contient aussi la liste des candidats de la circonscription concernée.
Circonscription : Division électorale du territoire du Québec regroupant plus ou moins 40 000 électeurs.
Démocratie : Système politique dans lequel les personnes sont égales en droits et ont le pouvoir de choisir leurs représentants.
Député : Candidat élu dans une circonscription et qui représente la population de cette circonscription
à l’Assemblée nationale.
Directeur du scrutin : Personne, choisie par concours public, qui représente le Directeur général des élections dans une circonscription.
Électeur : Personne qui a le droit de voter.
isoloir : Endroit où l’électeur s’isole pour pouvoir marquer son bulletin de vote en secret.
Lieutenant-gouverneur : Représentant de la reine du Canada au sein du Parlement. Son rôle, essentiellement symbolique, consiste surtout à sanctionner les lois.
Liste électorale : Liste des noms et adresses des électeurs, établie et mise à jour par le Directeur général des élections du Québec.
opposition officielle : Parti politique qui arrive au deuxième rang lors d’une élection.
Parlement : Nom donné au regroupement des assemblées qui détiennent le pouvoir législatif. Au Québec, il y a une seule assemblée : l’Assemblée nationale.
Parti au pouvoir : Parti politique qui a le plus de candidats élus lors d’une élection. Son chef est le premier ministre.
Parti politique : Regroupement de plusieurs personnes qui cherchent à exercer le pouvoir et qui défendent les mêmes idées.
Période électorale : Période qui précède le jour des élections et pendant laquelle les candidats essaient
de convaincre les électeurs de voter pour eux.
Premier ministre : Chef du parti qui a remporté les élections. Le Premier ministre dirige le gouvernement.
référendum : Consultation de l’ensemble des électeurs pour approuver ou rejeter une mesure proposée par le pouvoir exécutif.

Sur ce, je vous souhaite une bonne réflexion, et sachez que la démocratie débute par le respect de nos institutions. Alors, pour ceux d'entre vous qui possèdent le droit de vote, faites-vous entendre! Si vous désirez connaître davantage le système électoral du Québec, visitez le site du Directeur général des élections du Québec

vendredi 7 mars 2014

Tu me manques ou Je m'ennuie de toi

Parmi les nombreuses expressions qui diffèrent entre le français utilisé au Québec et en France, l'une de celles qui provoquent le plus de confusion est " Je m'ennuie de toi ". Utilisée seulement au Québec, elle exprime la même chose que Tu me manques. Elles sont toutes les deux utilisées pour dire à quelqu'un que sa présence lui manque. Ceppendant, sans contredit, Je m'ennuie de toi est un québécisme méconnu des autres francophones.

Nous pouvons en remarquer son utilisation très fréquente dans la Belle province. Je ne me souviens pas d'avoir entendu un membre de ma famille m'avoir dit : " tu me manques". Que ce soit ma mère, mon père ou mes amis, tous s'ennuient de moi, mais ne me manquent pas...

En France, vous écouterez presque exclusivement "Tu me manques". Si vous posez une question à votre professeur de français natif de la France, il ne saura pas de quoi vous parlez à moins qi'il ait des amis québécois. Il va connaître la signification du verbe ennuyer ( Ennuyer : causer de l’ennuifatiguer l’esprit par quelque chose d’insignifiant, de monotone, de déplaisant, ou de trop long) à la forme transitive, mais utilisé à la forme pronominale, s'ennuyer ( manquer la présence d'une personne) change de signification.

Ainsi, il n'est pas rare de voir des personnes, qui ont appris à parler la langue de Molière avec un prof natif de Paris, mal interpréter : "Je m'ennuie de toi". Plutôt de comprendre " Tu me manques ", plusieurs comprennent je m'emmerde avec toi. De même, il n'est pas rare qu'une personne dise : Je t'ennuie en utilisant le modèle du verbe manquer à quelqu'un. Cependant, plutôt de dire qu'une personne lui manque, elle vient de dire qu'elle emmerde l'autre. Pour faire un parrallèle avec l'espagnol, Je m'ennuie de toi serait l'équivalent de extrañarte et tu me manques, l'équivalent de "echar de menos".  

Voici quelques exemples embarrassantes d'erreurs fréquentes:
Tu m'ennuies = tu m'emmerdes!
Mon chum m'ennuie = Mon chum m'emmerde!
J'ennuie mes enfants = J'emmerde mes enfants!

Ainsi, l'utilisation correcte de " s'ennuyer " est :
Je m'ennuie de toi pour Tu me manques;
Je m'ennuie de mon chum pour Mon chum me manque.

La grande différence entre s'ennuyer de quelqu'un et manquer à quelqu'un est la forme du verbe. Avec s'ennuyer, le sujet est la personne qui fait l'action et le complément est la personne qui en est l'objet. " Tu me manques " est utilisée à l'inverse. C'est-à-dire que le sujet est la personne visée et le complément " me ", est la personne qui fait l'action.

lundi 3 mars 2014

Pouvez-vous traduire en français SVP?

Les régionalismes sont le coeur d'une langue et sans ceux-ci, une langue n'évolue pas. L'une des beautés du Québec est sa quantité importante d'expressions régionales liées à sa position géographique, l'influence anglaise et les origines diverses des premiers colons. Voici une histoire avec plusieurs expressions, vous en trouverez la signification à la fin! 

Il était une fois deux amis, Martin et Luc, assis dans un restaurant. Ils jasaient de leur projet d'entreprise. Martin dit à Luc: « Attache ta tuque avec d'la broche parce qu'on va avoir du pain sur la planche dans les prochaines semaines! » D'accord avec l'affirmation de son ami, Luc a répondu : « Astheure qu'on a commencé, il faut trouver des clients au plus sacrant! »

« Bien d'accord avec toi, mais il ne faut pas jeter l'argent par les fenêtres en faisant de la promotion parce qu'on a peu d'argent liquide », a renchéri Martin. « C'est évident! Il faut trouver la manière que le client en ait pour son argent pour avoir une bonne réputation », a ajouté Luc. « C'est la clé, le bouche à oreille, c'est la meilleur publicité! », a conclu Martin.

Les deux étaient d'accord sur un principe : il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs! Il faut y aller par étape et surtout ne pas chercher de bibittes où il n'y en a pas. Mais, tant qu'ils ne seraient pas sur le radar, les bidoux n'entreraient pas!

Pour terminer la réunion, Martin a dit a Luc : « J'ai d'autres chat à fouetter dans les trois prochaines semaines, on commence le projet le mois prochain! ». Luc était d'accord et il sont maintenant des hommes d'affaires prospères!

Signification des expressions utilisées :
jaser = parler
Attache ta tuque avec d'la broche = se préparer à affronter des difficultés, être prêt pour quelque chose de difficile à accomplir
Avoir du pain sur la planche = avoir beaucoup de travail
Astheure = maintenant
Au plus sacrant = le plus rapidement possible
Jeter de l'argent par la fenêtre = gaspiller son argent
Argent liquide = Argent en billets de banque
En avoir pour son argent = Recevoir les services pour lesquels nous avons payé.
Mettre la charrue avant les bœufs = vouloir atteindre son objectif sans passer par toutes les étapes.
Chercher des bibittes = chercher des problèmes.
Être sur le radar = être visible, être connu de tous
Bidoux = argent
Avoir d'autres chats à fouetter = avoir d'autres choses à faire