mercredi 13 novembre 2013

Les gens de mon pays...

Comment débuter un blog dont le sujet principal sera la culture québécoise? Que dire à mes élèves et futurs lecteurs -- possiblement futurs citoyens du Québec -- pour leur décrire ce peuple fier, ces gens qui ont toujours su se serrer les coudes lors de tourmentes (encore une fois lors de la catastrophe de la ville de Lac-Mégantic, nous en avons eu une démonstration), et qui ouvrent leurs portes aux cultures du monde. 

Il est difficile de trouver un texte d'introduction qui me permet de partager l'amour que j'ai pour cette patrie de chaleur humaine, de froid hivernal, et de paysages colorés. Ainsi, j'ai décidé de laisser un grand poète vous partager cet amour par les mots d'une chanson intitulée Les Gens de mon pays. À tous les futurs immigrants et visiteurs du Québec, sachez que ce coin de terre est de loin l'endroit qui possède le plus de couleurs, que ce soit dans ses paysages ou sa culture.

Chaque fois que j'écoute cette chanson, la nostalgie me prend le coeur et ma terre me manque. À travers les couleurs automnales, la blancheur hivernale, le grisâtre printanier et la verdure estivale, ce sont des hommes de fierté qui ont construit ce qui deviendra pour certains d'entre vous, votre nouvelle patrie.
Au plaisir!

Voici un lien pour ceux qui aimeraient écouter l'auteur vous chanter sa description des gens de notre pays:

Les gens de mon pays :

Les gens de mon pays
Ce sont gens de paroles
Et gens de causerie
Qui parlent pour s'entendre
Et parlent pour parler
Il faut les écouter
C'est parfois vérité
Et c'est parfois mensonge
Mais la plupart du temps
C'est le bonheur qui dit
Comme il faudrait de temps
Pour saisir le bonheur
A travers la misère
Emmaillée au plaisir
Tant d'en rêver tout haut
Que d'en parler à l'aise

Parlant de mon pays
Je vous entends parler
Et j'en ai danse aux pieds
Et musique aux oreilles
Et du loin au plus loin
De ce neigeux désert
Où vous vous entêtez
A jeter des villages
Je vous répéterai
Vos parlers et vos dires
Vos propos et parlures
Jusqu'à perdre mon nom
O voix tant écoutées
Pour qu'il ne reste plus
De moi-même qu'un peu
De votre écho sonore

Je vous entends jaser
Sur les perrons des portes
Et de chaque côté
Des cléons des clôtures
Je vous entends chanter
Dans ma demi-saison
Votre trop court été
Et mon hiver si longue
Je vous entends rêver
Dans les soirs de doux temps
Il est question de vents
De vente et de gréements
De labours à finir
D'espoirs et de récolte
D'amour et du voisin
Qui veut marier sa fille

Voix noires et voix durcies
D'écorce et de cordage
Voix des pays plain-chant
Et voix des amoureux
Douces voix attendries
Des amours de village
Voix des beaux airs anciens
Dont on s'ennuie en ville
Piailleries d'écoles
Et palabres et sparages
Magasin général
Et restaurant du coin
Les ponts les quais les gares
Tous vos cris maritimes
Atteignent ma fenêtre
Et m'arrachent l'oreille

Est-ce vous que j'appelle
Ou vous qui m'appelez
Langage de mon père
Et patois dix-septième
Vous me faites voyage
Mal et mélancolie
Vous me faites plaisir
Et sagesse et folie
Il n'est coin de la terre
Où je ne vous entende
Il n'est coin de ma vie
A l'abri de vos bruits
Il n'est chanson de moi
Qui ne soit toute faite
Avec vos mots vos pas
Avec votre musique

Je vous entends rêver
Douce comme rivière
Je vous entends claquer
Comme voile du large
Je vous entends gronder
Comme chute en montagne
Je vous entends rouler
Comme baril de poudre
Je vous entends monter
Comme grain de quatre heures
Je vous entends cogner
Comme mer en falaise
Je vous entends passer
Comme glace en débâcle
Je vous entends demain
Parler de liberté.

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