Suite à mon premier billet publié sur ce blogue qui portait sur ma vision des habitants du Québec, j'ai reçu plusieurs commentaires qui questionnaient le mouvement indépendantiste québécois. J'ai senti une certaine confusion dans la perception du sentiment de fierté qui habitent les Québécois et la volonté de devenir un pays. Ainsi, j'ai décidé de tenter d'éclairer vos lanternes afin que vous compreniez davantage ce désir de souveraineté qui existe chez plusieurs canadiens-français, dont moi!
D'abord, voici la définition du mot "Nation" : Ensemble des êtres humains vivant dans un même territoire, ayant une communauté d'origine, d'histoire, de culture, de traditions, parfois de langue, et constituant une communauté politique. Ainsi, pour être une nation, les frontières ne sont pas un pré-requis.
Tout d'abord, il faut comprendre que le Canada est composé de ce que nous appelons les deux grandes solitudes : les Anglais et les Français. Si vous avez voyagez quelque peu à travers les différentes provinces, vous vous êtes probablement rendu compte que les gens qui vivent dans l'Ouest du pays possèdent une vision différente des personnes qui vivent au Québec. Une première différence est évidemment la langue, mais au-delà de cet aspect, il est intéressant que les opinions politiques divergent entre l'Ouest et l'Est du pays.
Il est facile de se rendre compte que le Québec est un endroit plus socialiste dans son approche. Les programmes sociaux, les études, l'aide aux familles, ce sont tous des sujets où on investit beaucoup plus que dans les autres provinces. Il est vrai que les impôts sont plus élevés cependant, il est également vrai que l'Ontario ne possède pas de régime d'assurance-médicament public par exemple. Cette différence politique est remarquée depuis la colonisation, les Français étant plus socialiste que les Anglais à la base.
L'autre grande différence est la langue. À l'époque de la conquête anglaise, le territoire se divisait en deux parties, le Haut-Canada (l'Ontario - majoritairement anglophone) et le Bas-Canada (le Québec - majoritairement francophone). Dès les débuts, les anglais ont essayé d'assimiler les Canadiens-Français et n'ont pas été capable. Un fort sentiment de fierté et de solidarité a ainsi pris naissance et plutôt que d'intégrer les Canadiens-Français, les Anglais ont créé un mouvement de résistance (Les Patriotes). Cette nécessité de lutter pour garder son identité, sa langue et ses droits a uni les francophones.
Je vous entends déjà me demander en quoi cela a une relation avec le vingtième siècle. Ce sentiment de lutte est toujours présent. Lors du rapatriement de la Constitution canadienne, le Québec a perdu son statut de peuple fondateur pour être considéré simplement une ethnie parmi tant d'autres. Comme quoi au vingtième siècle, les Québécois doivent encore lutter pour garder leur identité culturelle.
Ainsi, au fil des décennies, la fierté de parler français, la reconnaissance des plus jeunes envers leurs parents et leurs grands-parents de s'être batttus pour pouvoir transmettre un héritage plus grand que leur propre personne est toujours présent. Avec son propre système culturel (télévision, chanson, littérature), le Québec possède, contrairement aux autres provinces, tous les éléments propres à une nation.
Je peux vous donner d'autres raisons qui poussent les Québécois à vouloir diriger leur propre destinée en fonction de leurs besoins. Tous ceux qui accusent les indépendantistes de vouloir briser un pays sont donc dans le tort. L'esprit du mouvement pour l'indépendance du Québec est davantage axé sur la volonté d'une grande majorité de gens de réussir à protéger leur culture (le Québec représente 2% de la population nord-américaine), d'avoir le dernier mot sur les politiques sociales et économiques pour permettre aux citoyens de vivre dans une société axée sur le partage de la richesse plutôt que dans un modèle républicain où l'écart entre les riches et les pauvres s'accentue.
Ainsi, ce texte ne se veut en rien un billet pour vous convaincre que l'indépendance québécoise est la seule voie de salut de La Belle Province, c'est davantage pour que vous preniez conscience qu'il existe un fort sentiment de fierté au sein de la communauté francophone au Québec. Ces gens sont ouverts aux autres cultures contrairement à ce que certains fédéralistes laissent croire. Le Québec, c'est une nation multiculturelle où l'apport des immigrants a permis de donner de la couleur à une langue et un peuple. Et comme le plus ardent défenseur de la Souveraineté à déjà dit : " Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire: À la prochaine fois! ", René Lévesque.
D'abord, voici la définition du mot "Nation" : Ensemble des êtres humains vivant dans un même territoire, ayant une communauté d'origine, d'histoire, de culture, de traditions, parfois de langue, et constituant une communauté politique. Ainsi, pour être une nation, les frontières ne sont pas un pré-requis.
Tout d'abord, il faut comprendre que le Canada est composé de ce que nous appelons les deux grandes solitudes : les Anglais et les Français. Si vous avez voyagez quelque peu à travers les différentes provinces, vous vous êtes probablement rendu compte que les gens qui vivent dans l'Ouest du pays possèdent une vision différente des personnes qui vivent au Québec. Une première différence est évidemment la langue, mais au-delà de cet aspect, il est intéressant que les opinions politiques divergent entre l'Ouest et l'Est du pays.
Il est facile de se rendre compte que le Québec est un endroit plus socialiste dans son approche. Les programmes sociaux, les études, l'aide aux familles, ce sont tous des sujets où on investit beaucoup plus que dans les autres provinces. Il est vrai que les impôts sont plus élevés cependant, il est également vrai que l'Ontario ne possède pas de régime d'assurance-médicament public par exemple. Cette différence politique est remarquée depuis la colonisation, les Français étant plus socialiste que les Anglais à la base.
L'autre grande différence est la langue. À l'époque de la conquête anglaise, le territoire se divisait en deux parties, le Haut-Canada (l'Ontario - majoritairement anglophone) et le Bas-Canada (le Québec - majoritairement francophone). Dès les débuts, les anglais ont essayé d'assimiler les Canadiens-Français et n'ont pas été capable. Un fort sentiment de fierté et de solidarité a ainsi pris naissance et plutôt que d'intégrer les Canadiens-Français, les Anglais ont créé un mouvement de résistance (Les Patriotes). Cette nécessité de lutter pour garder son identité, sa langue et ses droits a uni les francophones.
Je vous entends déjà me demander en quoi cela a une relation avec le vingtième siècle. Ce sentiment de lutte est toujours présent. Lors du rapatriement de la Constitution canadienne, le Québec a perdu son statut de peuple fondateur pour être considéré simplement une ethnie parmi tant d'autres. Comme quoi au vingtième siècle, les Québécois doivent encore lutter pour garder leur identité culturelle.
Ainsi, au fil des décennies, la fierté de parler français, la reconnaissance des plus jeunes envers leurs parents et leurs grands-parents de s'être batttus pour pouvoir transmettre un héritage plus grand que leur propre personne est toujours présent. Avec son propre système culturel (télévision, chanson, littérature), le Québec possède, contrairement aux autres provinces, tous les éléments propres à une nation.
Je peux vous donner d'autres raisons qui poussent les Québécois à vouloir diriger leur propre destinée en fonction de leurs besoins. Tous ceux qui accusent les indépendantistes de vouloir briser un pays sont donc dans le tort. L'esprit du mouvement pour l'indépendance du Québec est davantage axé sur la volonté d'une grande majorité de gens de réussir à protéger leur culture (le Québec représente 2% de la population nord-américaine), d'avoir le dernier mot sur les politiques sociales et économiques pour permettre aux citoyens de vivre dans une société axée sur le partage de la richesse plutôt que dans un modèle républicain où l'écart entre les riches et les pauvres s'accentue.
Ainsi, ce texte ne se veut en rien un billet pour vous convaincre que l'indépendance québécoise est la seule voie de salut de La Belle Province, c'est davantage pour que vous preniez conscience qu'il existe un fort sentiment de fierté au sein de la communauté francophone au Québec. Ces gens sont ouverts aux autres cultures contrairement à ce que certains fédéralistes laissent croire. Le Québec, c'est une nation multiculturelle où l'apport des immigrants a permis de donner de la couleur à une langue et un peuple. Et comme le plus ardent défenseur de la Souveraineté à déjà dit : " Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire: À la prochaine fois! ", René Lévesque.
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