La Belle Province ne peut pas se vanter
de posséder une longue tradition liée avec cette fête. En réalité,
cette célébration a réellement pris sa place au Québec il y a deux siècles environ. Ancienne colonie française, le Canada de
l'époque a importé ses coutumes de la France et, par la suite, de
l'Angleterre lorsque la Couronne anglaise est venue prendre
possession du territoire.
Ainsi, en faisant quelques recherches
sur Google, on peut facilement expliquer que dans les premiers temps
de la colonisation de la Nouvelle-France, la Saint-Valentin était
une journée comme les autres ou presque. En France, les nobles
principalement fêtaient cette journée. Par conséquent, les colons
du Canada, davantage issues des classes sociales populaires, n'avaient pas
cette fête en grande estime. Mais il existe tout de même des reliques laissées par nos ancêtres. Au XVIIe siècle, la fille d'Henri IV,
a fait construire une superbe maison à Turin qu'elle a nommée
Valentin. Le jour de la Saint-Valentin, elle a ordonné à ses dames
de choisir un gentilhomme pour l'année. Celui-ci devait leur servir
de galant toute l'année. L'heureux galant devait offrir un bouquet à
sa valentine à chaque bal. Il y avait un bal pour chaque fête et
pratiquement chaque jour durant le Carnaval. S'il y avait un tournoi
dans l'année, la dame devait offrir à son galant une garniture de
cheval. Si le galant gagnait le tournoi, il appartenait à la dame.
C'est ainsi que ces coutumes et appellations furent introduites à la
cour de France et il en persiste certaines expressions: être habillé
comme un valentin, ressembler à un valentin ou encore sortir avec un
beau valentin.
Au contraire de plusieurs fêtes ou
expressions du Québec, c'est l'influence anglaise qui a mené au
développement de ces célébrations.Au XVIIIe siècle, la fête de
la Saint-Valentin était celle que les jeunes gens fêtaient avec le
plus de joie. La veille de la Saint-Valentin, se rassemblait un
nombre équivalent de jeunes filles et de jeunes garçons. Chacun(e) écrivait son nom sur un bout de papier, qu'il roulait
soigneusement et déposait dans les urnes du saint. Ensuite,
un tirage au sort avait lieu: les filles prenant les noms des garçons
et l'inverse. De cette façon, chaque garçon
avait sa valentine et chaque fille son valentin. A cette occasion,
les valentins offraient des bals et offraient un présent à la
valentine que le hasard leur avait désignée. Traditionnellement,
ils portaient sur leur manche ou sur leur cœur le billet de leur
valentine durant l'année. Assez souvent, ce jeu se terminait par un
mariage. De là vient probablement l'échange de vœux à notre
bien-aimé(e).
Par conséquent les coutumes et les
traditions liées à la fête étaient relativement identique à
celles de l'Angleterre et de la France. Dès la semaine précédente,
des bals costumés de pré-Carnaval étaient organisés, on pouvait
donc constater parfois un savoureux mélange des traditions anglaises
et françaises. Il est possible de dire, contrairement à ce que
plusieurs pourraient croire en liant le français à la langue de
l'amour, que ce sont les Anglais qui ont imposé cette fête
officiellement au Québec lorsque la Couronne d'Angleterre a pris le
contrôle du pays. Interrompue pendant les deux grandes guerres,
cette fête demeure donc relativement jeune au Québec.
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