jeudi 13 février 2014

Les origines de la Saint-Valentin au Québec

La Belle Province ne peut pas se vanter de posséder une longue tradition liée avec cette fête. En réalité, cette célébration a réellement pris sa place au Québec il y a deux siècles environ. Ancienne colonie française, le Canada de l'époque a importé ses coutumes de la France et, par la suite, de l'Angleterre lorsque la Couronne anglaise est venue prendre possession du territoire. 

Ainsi, en faisant quelques recherches sur Google, on peut facilement expliquer que dans les premiers temps de la colonisation de la Nouvelle-France, la Saint-Valentin était une journée comme les autres ou presque. En France, les nobles principalement fêtaient cette journée. Par conséquent, les colons du Canada, davantage issues des classes sociales populaires, n'avaient pas cette fête en grande estime. Mais il existe tout de même des reliques laissées par nos ancêtres. Au XVIIe siècle, la fille d'Henri IV, a fait construire une superbe maison à Turin qu'elle a nommée Valentin. Le jour de la Saint-Valentin, elle a ordonné à ses dames de choisir un gentilhomme pour l'année. Celui-ci devait leur servir de galant toute l'année. L'heureux galant devait offrir un bouquet à sa valentine à chaque bal. Il y avait un bal pour chaque fête et pratiquement chaque jour durant le Carnaval. S'il y avait un tournoi dans l'année, la dame devait offrir à son galant une garniture de cheval. Si le galant gagnait le tournoi, il appartenait à la dame. C'est ainsi que ces coutumes et appellations furent introduites à la cour de France et il en persiste certaines expressions: être habillé comme un valentin, ressembler à un valentin ou encore sortir avec un beau valentin.

Au contraire de plusieurs fêtes ou expressions du Québec, c'est l'influence anglaise qui a mené au développement de ces célébrations.Au XVIIIe siècle, la fête de la Saint-Valentin était celle que les jeunes gens fêtaient avec le plus de joie. La veille de la Saint-Valentin, se rassemblait un nombre équivalent de jeunes filles et de jeunes garçons. Chacun(e) écrivait son nom sur un bout de papier, qu'il roulait soigneusement et déposait dans les urnes du saint. Ensuite, un tirage au sort avait lieu: les filles prenant les noms des garçons et l'inverse. De cette façon, chaque garçon avait sa valentine et chaque fille son valentin. A cette occasion, les valentins offraient des bals et offraient un présent à la valentine que le hasard leur avait désignée. Traditionnellement, ils portaient sur leur manche ou sur leur cœur le billet de leur valentine durant l'année. Assez souvent, ce jeu se terminait par un mariage. De là vient probablement l'échange de vœux à notre bien-aimé(e).

Par conséquent les coutumes et les traditions liées à la fête étaient relativement identique à celles de l'Angleterre et de la France. Dès la semaine précédente, des bals costumés de pré-Carnaval étaient organisés, on pouvait donc constater parfois un savoureux mélange des traditions anglaises et françaises. Il est possible de dire, contrairement à ce que plusieurs pourraient croire en liant le français à la langue de l'amour, que ce sont les Anglais qui ont imposé cette fête officiellement au Québec lorsque la Couronne d'Angleterre a pris le contrôle du pays. Interrompue pendant les deux grandes guerres, cette fête demeure donc relativement jeune au Québec.

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